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Evangéliser la Vie

Mgr Castet, Evêque de Luçon - 27.11.2010

Publiée le 09-12-2010

Extrait de l'homélie de Mgr Alain Castet. 27.11.2010


« A l'aube du salut, il y a la naissance d'un enfant, proclamée comme une joyeuse
nouvelle: « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la cité de David » (Lc 2, 10-11). Assurément, la naissance du Sauveur a libéré cette « grande joie », mais, à Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé
 

     Cet extrait de l'introduction de l'encyclique Evangelium Vitae du serviteur de Dieu Jean Paul II résonne tout particulièrement dans nos coeurs de chrétiens au jour où nous entrons dans la période de l'Avent. Ce temps d'espérance, confiante et heureuse, convient tout particulièrement à la prière d'action de grâce et de supplication en faveur de toute vie naissante, que nous adressons à Dieu en ce jour.

      Notre foi repose sur le Christ, Dieu fait homme. Par son incarnation, le Christ est entré dans l'histoire, il a partagé notre vie. Par sa mort, il est définitivement devenu « l'un de nous ». Par sa résurrection, il nous a ouvert les portes de la vie. Dans quelques semaines, nous célébrerons dans la joie la solennité de la nativité du Seigneur, en rendant grâce pour le salut, désormais offert à tout homme. Ainsi, « la joie messianique apparaît comme le fondement et l'accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant ».

      En demandant aux catholiques du monde entier de commencer la nouvelle année liturgique par cette prière pour la vie, le Pape Benoît XVI a voulu que nous contemplions dans « la communion de toute l'Eglise » la beauté du don de la vie. L'enfant de Bethleem devant lequel nous allons nous incliner au soir de Noël, nous permet de méditer sur la grandeur de ce don. Les représentations populaires et naïves des crèches de nos maisons ou de nos églises nous aident à rendre grâce devant la beauté de toute naissance. L'épisode évangélique du massacre des innocents que nous rappelons au surlendemain de Noël nous enseigne toutefois que cette vie est fragile et qu'elle mérite d'être respectée et protégée.
 

     Comment ne pas remercier le Seigneur pour le don qu'il nous a fait, pour celui qu'il a fait à tous ceux que nous aimons. Comment ne pas remercier également ceux qui nous ont transmis la vie. Sachons dépasser notre retenue pour leur exprimer notre reconnaissance.
 

     Notre présence ici, ce soir, est un acte de foi. Nous voulons dire au Seigneur : je crois. Je crois que tu es à l'origine de toute vie, je crois à la beauté de ton Incarnation, je crois que tu as voulu épouser notre condition d'homme pour nous sauver et nous ouvrir les portes de la Vie. J'affirme que la dignité de toute vie humaine réside dans son origine divine et dans la dimension d'éternité que tu as bien voulu lui donner. Tu attends que nous aimions cette vie, que nous la respections, et que nous la défendions, en disant aux hommes que ce bien est précieux.

      Ce soir, nous venons adresser au Seigneur encore une supplication. Nous lui demandons de nous aider à donner une voix à tous ceux qui n'ont pas de voix. Nous redisons, à la suite du Pape Jean Paul II « la valeur de toute vie humaine et de son inviolabilité » et nous adressons « un appel passionné à tous et à chacun, au nom de Dieu : respecte, défend, aime et sers la vie, toute vie humaine » (EV.5)

      Si la prière demeure essentielle, notre charité doit se faire inventive et nous rendre responsables de toute vie. Parce que nous sommes les membres d'un même corps, nous nous sentons concernés par la dignité et la fragilité de tout homme. Ainsi, notre prière ce soir rejoint le cri de l'humanité blessée, qui s'élève vers le Père. Elle accompagne également les législateurs, tous les acteurs du monde de la santé, afin qu'ils reconnaissent la grandeur du don de Dieu et respectent la vie, de son origine à l'heure de la mort naturelle.

      Enfin, nous prierons pour ceux et celles qui connaissent la détresse, afin qu'ils puissent toujours rencontrer sur leur route les témoins bienveillants qui les accompagneront et leur permettront d'accueillir le don de Dieu.
 

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