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Benoit XVI en visite chez les Clarisses d'Albano

Publiée le 19-01-2018

Texte de Saint Paul, lors de la prière des Vêpres : (1 Cor 9, 24-24): «Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à gagner. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas».

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Médication de Benoit XVI, le 19 mars 2017, chez les Clarisses d'Albano, en Italie :

LES JEUX OLYMPIQUES DE LA VIE


«Saint Paul parle des Olympiades, donnant ainsi sens et direction à sa propre vie et à la nôtre. Les Olympiades étaient pour la Grèce un événementau-dessus de tous les autres, ils existaient depuis plus de mille ans. Toute la chronologie grecque était basée sur les Olympiades, et nous pouvons donc deviner ce qu'était pour eux un "vainqueur" aux Olympiades. Et Paul nous dit ici: "Vous savez les renoncements, toute la discipline, toute la vie qui conduisent vers cette victoire..."».

«Mais nous tous pouvons penser à une plus grande victoire, qui dure pour l'éternité. La vie, dit-on, est une Olympiade et nous nous exerçons pour cet objectif. Nous devons penser.... Si pour les athlètes toutes les renonciations ont du sens, parce qu'ils veulent gagner et qu'en fin de compte cette victoire est une chose qui passe très vite, nous, au contraire, nous voulons gagner une victoire éternelle: les Olympiades de la vie! Comment ne pas entendre dans l'expression de saint Paul, qui nous invite à courir pour gagner le prix éternel, l'écho des paroles de Claire d'Assise quand elle parle d'une course à entreprendre pour gagner l'éternel prix et invite Agnès de Prague à garder son regard fixé sur le but, sans donner un poids aux obstacles, en avançant «d'une course rapide, d'un pas léger, sans trébucher, de sorte que tes pas ne recueillent même pas la poussière».

LA VICTOIRE DE L'ÊTRE HOMME
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«Alors que nous nous engageons facilement pour des choses visibles, nous ne pensons pas aux Olympiades essentielles de notre vie, mais nous ne pensons pas que nous devons remporter la victoire de l'être homme», que nous avons une «victoire» à remporter.
Ses paroles nous rappellent immédiatement le sens profond, la dignité qui appartient à l'être homme.
C'est un but auquel nous ne sommes presque pas préparés: «C'est donc l'idée essentielle de saint Paul. Ce sont les vraies Olympiades, c'est l'école pour l'être homme: apprendre à être homme, être à l'image de Dieu. Et cette victoire mérite tout le temps, toute la force: à la fin j'ai appris à être homme, à la fin j'ai appris à être image de Dieu». La victoire chrétienne est une école de sagesse fondée sur l'humilité comme vertu propre de la condition de créatures aimées de Dieu, créées à son image et ressemblance.

HUMBLES POUR REFLÉTER LA BEAUTÉ DE DIEU
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Nous arrivons à ce grand passage, nous arrivons au grand but qui nous attend, dit Benoît, «sans être mûrs, nous arrivons en étant humbles, enfants et à l'image de Dieu». L'humilité est donc de laisser Dieu être lui-même en nous, afin que son image, l'image de Dieu qui habite en nous, brille à l'extérieur.

 
 

S'adressant ensuite directement à nous, le Pape Benoît XVI nous dit: «Vous, chères sœurs, êtes ici dans un monastère, pour être en chemin vers cette victoire, vers l'école de l'êtreà l'image de Dieu et de cela nous vous remercions tous du fond du cœur».

Benoît XVI poursuit sa réflexion en répondant à une question: comment apprendre à être enfants de Dieu et «hommes» selon son image? Et c'est la figure de saint Joseph qui nous en donne un exemple concret: «C'est un grand vainqueur, il a su vivre, il a su apprendre l'essentiel, le fait d'être personne humaine, d'être image de Dieu». Et il met l'accent sur trois aspects de la figure de Joseph.

Premièrement. Saint Joseph était avant tout un homme pieux, un homme de foi et d'amour, un homme observant. Nous savons d'après les Ecritures, qu'il était évident dans sa famille d'aller tous les samedis à la synagogue pour méditer ensemble, pour apprendre la Parole de Dieu. Ils allaient ensemble aux fêtes. Nous savons comment déjà ils sont allés à la fête de Pâques avec Jésus, à l'âge de douze ans».

L'Ecriture Sainte nous dit que chaque famille, appartenant au peuple d'Israël et donc aussi la famille de Joseph, fréquentait la synagogue tous les samedis, apprenant ainsi à connaître la Parole de Dieu. Joseph «était réellement un homme qui a vécu la vie des fidèles d'Israël, à lui aussi la Parole de Dieu était familière. Et nous savons aussi que ce n'était pas seulement une observance formelle: il allait beaucoup plus loin parce que réellement, dans la liturgie, en écoutant la Parole de Dieu, il avait connu Dieu personnellement».

Connaître Dieu personnellement.... Benoît ouvre ici un aperçu qui permet d'entrevoir la profondeur de l'horizon de Dieu. Nous savons, en effet, que la foi et la foi seule, est capable de nous révéler la connaissance personnelle de Dieu, la vraie connaissance. Foi est le grand mot qui a imprégné, depuis sa naissance, la vie de Joseph, comme celle de Joseph-Benoît. Foi est le grand mot qui, de façon surprenante a marqué le tournant de son pontificat. «Ce n'est que parce qu'il le connaissait personnellement que saint Joseph pouvait être sûr que l'ange parlait vraiment au nom de Dieu. Ce n'est que parce qu'il connaissait le grand "tonnerre", la mélodie de la Parole de Dieu, qu'il a pu la reconnaître dans ces moments décisifs et y répondre de manière appropriée».

 

«Un deuxième élément. Saint Joseph, qui est un homme de Dieu, un homme observant, un homme pieux, est aussi un homme compétent, courageux, actif. Il savait décider. Nous pouvons voir tant de décisions graves: aller à Bethléem, en Égypte et finalement revenir à Nazareth. Un homme de décisions claires, de courage; un homme de Dieu précisément en étant vraiment présent y compris dans les problèmes de cette vie».

Troisième point. Saint Joseph, comme nous le savons tous, était un homme humble. Un homme qui n'a pas vécu pour apparaître, mais pour servir: ne pas paraître, mais être. Saint Joseph était un homme d'humilité et donc un homme de courage, parce que "humilité" n'est pas "faiblesse": au contraire, l'humilité est le courage de vivre pour la vérité et non pour l'apparence».

L'art à apprendre dans cette vie n'est donc pas, comme le monde le croit et veut souvent le faire croire, celui d'être invincible et parfait, mais simplement celui d'être ce que nous sommes: faibles, fragiles et, précisément pour cette raison, profondément vrais en Dieu, «humbles» parce que nous sommes conscients de notre faiblesse et de notre pauvreté, mais resplendissants de Sa gloire. Souvent, inconsciemment, nous pensons à l'humilité comme à une vertu à acquérir, finissant par la faire presque ressembler à un "revêtement", un manteau qu'on peut acquérir au prix d'engagement et d'effort de notre part, alors que l'œuvre de Dieu qui nous ramène chaque jour à notre humus vital est, au contraire, d'abord et avant tout, une façon de se laisser faire et défaire par les événements.

Il a alors terminé sa réflexion ainsi. «La discrétion, le silence de saint Joseph était si fort que, humble en Dieu, il n'a pas été découvert dans la piété et la théologie de l'Église, bien que son message dans l'Écriture soit très grand. Mais son humilité et son silence sont si forts que c'est seulement après mille ans d'humilité et de non-apparence quel'Église a découvert cette belle figure.Saint Joseph, prie pour nous!».

 

«JE SAIS QUE VOUS ÊTES TOUJOURS AVEC MOI DANS LA PRIÈRE, COMME JE VOUS SUIS UNI».

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